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Qu’est- ce-que la résurrection?

Solennité de Pâques, année A, le 16 avril 2017, paroisse Saint Augustin, dans l’église du Bon Pasteur, Wassenaar (Les Pays-Bas), pasteur Michel Hagen.

Sermon: A2017TMPPZA–FRANS

Homélie

De quoi va parler cette homélie? Je vous dirai d’abord de quoi elle ne va pas parler. Il ne s’agit ni de politique, ni de guerre, ni d’économie internationale compliquée. Je ne vous parlerai pas cette fois ci d’un thème actuel. Je voudrais vous parler de la résurrection. Qu’est- ce-que la résurrection? Je voudrais chercher la signification de la résurrection. Chaque époque, culture, évêque, prêtre ou diacre, théologien, peut-être même chaque fidèle a pensé à ce thème. Vous connaissez le dicton néerlandais dans le domaine du football: Les Pays-Bas ont 17 millions de coaches qui ont tous une opinion sur l’équipe nationale de foot. C’est pareil pour la résurrection. Il y en a qui disent: Jésus est littéralement ressuscité de la mort. Dans ce cas je me tais et j’écoute. Il y en a d’autres qui disent: Jésus est ressuscité symboliquement de la mort. Dans ce cas je me tais aussi et j’écoute. Un autre dit: Jésus n’est ressuscité que dans le cœur et la tête des gens, mais son corps se trouvait sans doute dans une autre tombe. Dans ce cas je me tais et je continue à écouter. Puis quelqu’un dit: je ne sais pas exactement ce qu’est la résurrection mais je crois que c’est vrai. Je crois vraiment que Jésus est ressuscité. Dans ce cas je dis: merci pour ta foi.

Car que veut dire ressuscité littéralement? Dans le cas de Lazare, celui-ci était littéralement ressuscité. Dans notre époque on pourrait parler de la même façon sur la réanimation. N’oublions pas que Lazare est retourné au tombeau un jour. Sa montée du tombeau n’est pas comme la résurrection de Jésus. Le mot «littéralement» ne suffit pas pour la résurrection de Jésus. Et que veut dire «ressuscité symboliquement»? Que la résurrection est un symbole, donc en fait quelque chose d’autre (?!). Cela ne suffit pas non plus. La résurrection de Jésus est plus que littéralement et plus que symboliquement, c’est une réalité qui dépasse toute la symbolique. Que veut dire que Jésus n’est ressuscité que dans le cœur des gens? Cela signifierait qu’il ne serait pas ressuscité sans les gens. Mais l’inverse est le cas: d’abord il est ressuscité et après les gens ont pu le croire avec leur cœur et leur tête.

C’est pourquoi cette question: qu’est- ce-que la résurrection? Il y avait un moment où Hérode disait, quand il entendait des histoires sur Jésus: C’est Jean le Baptiste, ressuscité d’entre les morts, c’est pourquoi ces forces miraculeuses agissent en lui» (Marc 6,14). Que voulait dire Hérode en ce moment avec «résurrection»? Il y avait un moment aussi où Jésus discutait avec les Sadducéens (Matth. 22,23). La discussion tournait autour de la résurrection car les Sadducéens ne croyaient ni à la résurrection ni à la vie éternelle (entre parenthèses: il n’y a donc rien de nouveau). Jésus même parle souvent de la résurrection. Quand Jésus prépare ses disciples à sa mort sur la croix, il nomme souvent la résurrection.

Mais qu’est- ce-que la résurrection? Commençons par la première lecture. Comment Jésus parait-il au cours de sa vie? Pierre en parle. Jésus est oint avec l’Esprit Saint et avec force. Dieu était avec lui. Jésus passait en faisant le bien. Il guérissait les gens. Il libérait les gens de l’emprise du diable, celui qui sème la discorde, qui dénonce, qui détache les gens de Dieu.

Puis Pierre dit: «ils l’ont pendu au bois du supplice et ils l’ont tué. Mais Dieu l’a ressuscité le troisième jour et il l’a fait paraître….». Pour Pierre la résurrection est désormais quelque chose qui arrive de la part de Dieu, comme c’en est le cas pour l’apparition. Dieu nous montre Jésus comme le vivant. Ainsi Jésus paraît comme le Vivant. Jésus avait dit dans sa discussion avec les Sadducéens: «en ce qui concerne la résurrection des morts, n’aviez-vous pas lu ce que Dieu a dit: «Je suis le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob». Il n’est pas un Dieu des morts mais des vivants (Matth 22, 31-32).

Dieu est un dieu des vivants. Jésus ne peut pas vraiment mourir, parce qu’il est un avec Dieu le Père. La bonté et la charité de Dieu est apparu sur terre (Tite 3,4). Cette bonté et cette charité retournent à Dieu mais pas sans laisser de trace, une trace que nous pouvons suivre, une trace de bonté et d’amour. Dès lors la bonté et la charité de Dieu ont reçu un Nom et un Visage: Jésus Christ.

La résurrection de Jésus nous montre que la bonté et l’amour de Dieu sont immortelles. Le péché de ce monde, le péché qui s’est mis dans les cœurs des hommes, a crucifié et tué la bonté et l’amour de Dieu. Mais le monde ne peut que tuer le corps. L’immortalité de Dieu est inaccessible pour le monde. Si le monde veut s’efforcer d’atteindre l’immortalité, il ne doit pas modifier les gènes ou des médicaments qui prolongent notre vie terrestre. Cette connaissance est intéressante mais l’effort est inutile.

Il n’y a que Dieu qui est immortel et dans la mesure où nous avons part à Dieu, nous avons aussi part à son immortalité. Si donc nous avons part à la bonté et l’amour de Dieu, à la vérité et à la fidélité de Dieu, en suivant Jésus, il grandira en nous un germe d’immortalité. Car si la bonté et l’amour de Dieu sont devenus en nous chair et sang, nous retournerons à Dieu quand notre corps mourra. Dans ce cas la bonté et l’amour de Dieu ont reçu de nouveau un nom et un visage. Ainsi Jésus est le premier d’une multitude qui ressuscite.

Qu’est- ce-que la résurrection? On peut encore poser cette question d‘une façon plus large: qu’est-ce-que la vie éternelle? Et encore plus: Qui et qu’est-ce-que Dieu? Nous pouvons nous poser des questions éternellement. Ceci n’est pas sans but mais nous pouvons nous empêtrer dans notre propre questionnement. Le Père a donné la réponse par la résurrection de son Fils, une réponse à contempler, à écouter et à suivre: Jésus est notre chemin concret pour la résurrection et la vie éternelle.

Amen.

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